Li Ann ou Le Tropique des Chimères, roman tragi-comique de Patryck Froissart (29/01/2021)
Li Ann ou Le Tropique des chimères
En librairie le 21 janvier 2021
S’inscrivant dans une trame réaliste, celle de la vie quotidienne d’un grand lycée dans un archipel tropical fictionnel, se déroulent les péripéties d’un récit polyphonique dramatisant, un chassé-croisé tragi-comique de séduction, dont le proviseur Jean Martin est le personnage pivot.
Exploitant la rivalité entre ses adjoints, l’acariâtre Simone et le débonnaire Lucas, Martin, tenu pour autoritaire dans l’exercice de sa fonction, est un être veule dans l’intimité, manipulé et exploité par sa concubine Michelle et ses deux filles d’une part, soumis au machiavélisme amoureux de son assistante Jacqueline, femme libérée, d’autre part.
C’est dans l’écheveau de cet imbroglio théâtral plein d’humour, où se disputent jeux de mots et crocs en langue, que surgit Li Ann, jeune contractuelle, qui, personnage initialement insignifiant d’apparence candide, accède progressivement à un rôle de premier plan.
Né en 1947 à Condé sur l’Escaut, dans le Borinage, région franco-belge minière située entre Valenciennes et Mons, Patryck Froissart, est entré à l’Éducation Nationale en 1966 dans l’académie de Lille. Il a enseigné successivement dans le Nord, au Maroc, dans le Cantal, à La Réunion, à Narbonne et à Mayotte, avant d’occuper des postes de direction dans des collèges et des lycées de La Réunion et de Maurice et d’effectuer des missions de coopération éducative au Cameroun, en Oman, en Mauritanie, au Rwanda, en Côte d’Ivoire. Écrivain, poète, il chronique régulièrement dans le magazine La Cause littéraire.
EN SAVOIR PLUS...
Un article de Serge Cabrol dans Encres vagabondes (25 janvier 2021) Extraits :
" (...) Ce roman est intéressant par une construction en forme de spirale. Chaque protagoniste, y compris un narrateur, prend la parole à son tour pour relater et compléter le déroulement des événements. On suit ainsi cette histoire à partir de différents points de vue. (...)
Suspense et rebondissements, grandes colères et scènes torrides, séduction et jalousie, machiavélisme et fausse pudeur, les chapitres s’enchaînent avec vivacité, dans une alternance de points de vue, vers une fin dont on sait dès les premières pages qu’elle ne sera pas heureuse pour tous.
En cette période où les déplacements sont rationnés, voici une occasion inespérée de passer quelques heures sur une île lointaine où le soleil n’est pas le seul à faire monter la température ambiante. La rentrée est chaude au lycée polyvalent Antonin Artaud de l’archipel français des Allobroges et ce n’est que le début…"
Lire l'article dans son intégralité : https://encres-vagabondes.com/magazine7/froissart.htm
Un article de Catherine Dutigny dans La Cause littéraire (21 janvier 2021)
" Un feu d’artifice quasi permanent, une profusion de traits d’esprit qui loin de lasser, apportent du rythme, déclenchent un éclat de rire au détour d’une phrase alors même que le tragique pointe le bout de son museau. Sans doute le summum du divertissement est-il atteint dans les dialogues entre le lettré Jean Martin (le double fantasmé de l’écrivain, semble-t-il) et Li Ann, l’empotée aux notions sémantiques limitées qui enchaîne les « Ben oui » et les « Ben non », les « super-génial ! », confond la fonction phatique du langage, avec la « fonction phallique ou fatigue du langage» et pour qui Jules Ferry, devenu Georges entre-temps, est assimilé au moyen de transport le plus usité pour gagner l’Angleterre.
Si le désir, la séduction, le libertinage sont les ressorts principaux de l’intrigue, on sait gré à l’auteur d’avoir mis de l’élégance, de l’humour et de la légèreté dans son intrigue érotico-sentimentale, d’avoir su éviter le graveleux, le scabreux, d’avoir puissamment évoqué plutôt que décrit, d’avoir fustigé l’hypocrisie et la vénalité sans tomber dans un registre moraliste. Et si parfois on se noie un peu dans les sous-vêtements affriandants de ses héroïnes, il faut avouer, sans rougir, qu’il est bon et revigorant de le faire dans la soie et la dentelle. On rit à gorge déployée, et c’est infiniment plaisant."
Lire l'article dans son intégralité : http://www.lacauselitteraire.fr/li-ann-ou-le-tropique-des...
23:19 Écrit par Patryck Froissart | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | |