24/04/2015

Les bienheureux, de Patryck Froissart

Les bienheureux, de Patryck Froissart

Article dans BSC News

Lire la suite

13:42 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

14/03/2015

Les oeuvres de Patryck Froissart

OEUVRES PUBLIEES DE PATRYCK FROISSART

 

LA DIVINE MASCARADE

La poésie est aussi propre à exprimer toute la beauté de la nature que toutes les laideurs dont l'homme la gangrène jusqu'à la menacer de destruction totale. De même, le poème peut être tout autant l'hymne à la grandeur de l'humanité que le pamphlet mettant à nu ses tares et ses hideurs.

L'amour, la haine, la paix, la guerre...

la-divine-mascarade-version-papier.jpg

Dans la noblesse et dans la bassesse, dans ses conduites généreuses et magnifiques et dans ses actes d'égoïsme et de cruauté, dans les atrocités qu'il commet depuis toujours au nom des dieux qu'il vénère, l'homme est-il ou non agi par quelque volonté divine invisible qui posséderait et actionnerait toutes les ficelles?

Cette question inquiète, l'homme se la pose depuis qu'il a une âme, depuis qu'il est, justement, animé on ne sait par qui, ni par quoi, ni pourquoi.

Patryck Froissart, poète, romancier, nouvelliste, brosse dans ce sombre recueil, sans concession ni réserve, un tableau désespéré de l'état de nos sociétés, et en fait porter la responsabilité à Celui ou à Cela qui habite l'homme.

Lecture déconseillée aux dépressifs...

Disponible en librairie ou sur commande en ligne directement chez l'éditeur:

http://www.ipaginastore.com/fr/home/44-la-divine-mascarad...

 

 

ISBN: 9782367910352 

 

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 LES BIENHEUREUX

Après avoir été finaliste dans la catégorie "Littérature" pour le livre numérique de l'année 2013...

Après avoir remporté le prix spécial Fondcombe 2014...

"Les Bienheureux" de Patryck Froissart

obtient en novembre 2014 une excellente critique dans le magazine littéraire BSCNews de novembre 2014.

couverture 40 pour cent.jpgSynopsis :

A quel point le bonheur d’aimer ou d’être aimé peut-il se conjuguer avec l’acceptation de se soumettre aux exigences de l’autre, voire naître et croître à mesure que ces contraintes se changent en un asservissement s’accompagnant d’humiliations, de brimades, et, à l’extrême, de sévices susceptibles de provoquer la mort?

C’est la question que posent les huit nouvelles de cet angoissant recueil de Patryck Froissart.

La thématique du plaisir-souffrir est ici sous-tendue par le mythe de la femme fatale, de la sirène, de la Lorelei qui joue de la fascination qu’elle exerce pour précipiter les bateliers contre les rochers où se fracassera leur esquif.

Disponible en librairie ou sur commande en ligne directement chez l'éditeur:

http://www.ipaginastore.com/fr/home/16-les-bienheureux-version-papier-9782367910130.html

 

 

ISBN: 9782367910130

 

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

12:52 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

03/02/2015

La divine mascarade, de Patryck Froissart

Une démarche de déconstipation mentale...


 

 

 

 

L'Histoire est un éternel recommencement, tel un ruban de Möbius qui questionnerait sur la véritable face de l'Humanité. Nulle dualité entre le bien et le mal mais plutôt... une sinistre et permanente compromission.

 

La poésie est aussi propre à exprimer toute la beauté de la nature que toutes les laideurs dont l'homme la gangrène jusqu'à la menacer de destruction totale. De même, le poème peut être tout autant l'hymne à la grandeur de l'humanité que le pamphlet mettant à nu ses tares et ses hideurs.

L'amour, la haine, la paix, la guerre...

Dans la noblesse et dans la bassesse, dans ses conduites généreuses et magnifiques et dans ses actes d'égoïsme et de cruauté, dans les atrocités qu'il commet depuis toujours au nom des dieux qu'il vénère, l'homme est-il ou non agi par quelque volonté divine invisible qui posséderait et actionnerait toutes les ficelles?

Cette question inquiète, l'homme se la pose depuis qu'il a une âme, depuis qu'il est, justement, animé on ne sait par qui, ni par quoi, ni pourquoi.

Patryck Froissart, poète, romancier, nouvelliste, brosse dans ce sombre recueil, sans concession ni réserve, un tableau désespéré de l'état de nos sociétés, et en fait porter la responsabilité à Celui ou à Cela qui habite l'homme.

Lecture déconseillée aux dépressifs...

Vous pouvez le recevoir en passant commande ici.

 

17:48 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

05/10/2014

Eloge littéraire de la veulerie ou "Des bienheureux" de Patryck Froissart, par Christophe Vallée

Eloge littéraire de la veulerie

 

Ou des bienheureux de Patryck Froissart

 

 

 

 

 

Les bienheureux de Patryck Froissart est un recueil de nouvelles qui obéissent à une facture toute classique du point de vue de la technique littéraire : il s'y révèle comme maîtrisant parfaitement les codes de ce genre éminemment anglo-saxon. Il est vrai qu'ayant vécu à l'île Maurice, pays anglophone s'il en est, il sait que ce genre permet en peu de mots d'aller à l'essentiel même si certains des textes les plus longs peuvent s'apparenter à la sotie, genre bien français celui-là. Il a su éviter de tomber dans la description sociologique, le rôle de l'écrivain n'étant pas de copier la vie mais comme le disait Stendhal de refléter le bord d'un chemin par le biais d'un miroir qui forcément n'est qu'une représentation. Il a le don d'évoquer en quelques lignes non seulement une situation mais les climats dont parlait André Maurois à propos de l’âme de ses personnages.

D'abord on part sur une tonalité réaliste comme l'annonce de la construction d'un tronçon routier, et, selon la technique de Flaubert, progressivement on s'en écarte afin que la tragédie se mette en place, et à la fin il y a des morts qui font l'enrichissement de certains. Dans La voie de garage, la dureté du cynisme des descriptions et les trois dernières lignes sont un régal de perversité.

Mais aussi d'une certaine façon et paradoxalement dans toutes ces nouvelles sont sous-jacentes des leçons de moralisme à La Rochefoucauld ou à la Camus.

Méfiez-vous de l'humanité.

La technique est toujours la même : un début, un milieu, une fin pour des histoires riches en péripéties ironiques ou carrément comiques (Recette).

S'inspirant à la fois d'anecdotes sur fonds des paysages où il a vécu (le Maroc, l'Océan Indien, le Nord de la France), il s'inscrit dans une tradition littéraire nouvelliste française peu connue en dehors des classiques et pourtant particulièrement vivace au XXe siècle : il grossit les effets et ménage les surprises. Ses chutes sont admirablement drôles : en deux ou trois lignes l'affaire est réglée et la morale de l'histoire est tirée : « Les braves petites viennent d'épouser, nous apprend le carnet rose de la gazette locale, deux jumeaux mécaniciens qui sont associés avec leur beau-père ». On dirait du Marcel Aymé ou du Marcel Jouhandeau dans la précision cynique et le scalpel de l'écriture.

La description de l'espace est souvent aussi brève qu’efficace, elle plante le décor de la tragédie en route, l'intrigue se résume à deux ou trois éléments qui s'enchaînent ou à l'évolution d'un personnage qui chute brutalement de par sa veulerie, son inconscience, sa naïveté et sa méconnaissance du mal que peuvent faire les hommes.

Les grandes nouvelles, La voie de garage, La cure, La sangsue, La mante opèrent des glissements de point de vue, des mises en abîme, un jeu sur les assonances (en /ɛR/ dans La sangsue) ou sur les figures de style nommées (La mante) où les didascalies et les ellipses ne sont pas simplement dans le mot mais dans la chose.

Notons aussi la chronologie trompeuse entre le temps de l’écriture et la décennie à venir dans La cure.

Tout cela permet de multiplier les points de vue ; lecteur auteur narrateur personnage sont réunis par le jeu de l'écrivain qui prend un malin plaisir à conduire le lecteur sur le chemin du plaisir littéraire avec une telle perversité rhétorique.

La lenteur de la mise en scène et les descriptions au début des nouvelles se fracassant sur les chutes rapides ou les enchaînements de cause à effet produisent à la fin le rire ou l'effroi comme dans Recette dont une scène semble tirée de Chabrol.

L'écrivain unifie tous ces points de vue soit par l'intermédiaire d'un personnage soit par l'intermédiaire du narrateur soit par l'intermédiaire du lecteur afin de donner l'illusion de la vérité. Tout le vocabulaire est précis, avec quelques tirades à la Albert Cohen quand il s'agit de montrer la gloutonnerie sensorielle de certains personnages, avec la destruction des clichés comme dans le retournement de la dialectique du maître et de l'esclave comme dans La faille, avec les modes narratifs qui jouent sur la succession des dialogues et de la description, avec une langue qui alterne comme dans une polyphonie le sens ordinaire et l'herméneutique littéraire propre à un genre littéraire, tout cela concourt par une progression graduelle et tout en doute à remettre en cause les idées reçues dont parlait Flaubert.

Il ne s'agit pas simplement d'une narration mais d’un point de départ dans la réalité : La fille aux vidéodisques ressemble étrangement à un fait divers d’il y a quelques années. La souricière ou comment se débarrasser de l'importun est un thème classique dans la littérature nouvelliste. L'intrigue dressée en quelques paragraphes à l'incipit des nouvelles feint d'égarer le lecteur afin d'épuiser toutes les virtualités possibles d'une nature humaine égoïste, mauvaise, profondément amorale.

L'extériorité dans ces nouvelles apparaît toujours comme un deus ex machina qui va imposer un ordre au sujet en déclenchant la tragédie finale, même si la situation de départ est toujours une relation entre des personnes dans un rapport professionnel amical ou amoureux enchaînant une succession de jeux de possibles, soit comiques soit éminemment tragiques.

Froissart procède à la façon de Simenon menant une enquête policière afin de mettre à nu l’hypocrisie, d’écailler le vernis social, d’éprouver la bonne conscience du bon français moyen, comme le faisait Marcel Aymé, encore lui, dans ses nouvelles. La fin est toujours la même, inéluctable : l'exil, la solitude, la mort, l'échec, la frustration, la décadence et le désenchantement.

Au fond, même s'il s'en défendait, Patryck Froissart est un moraliste du Grand Siècle : ces petites bombes rédigées, présentées sous la forme d'un fait divers, d'une anecdote, sont de la nature d'une fable, voire d'une parabole de notre humanité dans un monde plein de bruits et de fureur raconté par un idiot comme le disait Shakespeare.

Le destin est implacable la subjectivité n'en est pas une, même celle de l'auteur puisque quand il dit Je il y associe aussitôt le nous comme dans la dernière phrase du recueil.

La société enferme l'homme dans un esclavage qui s'oppose à la revendication de la subjectivité, et le soumet à un code trop sévère… Cette contrainte est rendue ici par la métaphore des femmes dominatrices. La mante, la sangsue, ou encore La faille, si bien nommée, font penser à la Tristana de Bunuel ou aux Bonnes de Jean Genet.

 

La chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres : heureusement qu'il y a l'écriture pour que nous échappions à nos démons. Telle pourrait être la conclusion de ce recueil polyphonique à plusieurs voix qui réveille en chacun le plaisir du texte.

À consommer sans modération.

 

 

Christophe Vallée

philosophe et écrivain

 

 

couverture bienheureux.jpg

22:35 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

02/09/2013

Les bienheureux

Les bienheureux

 

 

A quel point le bonheur d’aimer ou d’être aimé peut-il se conjuguer avec l’acceptation de se soumettre aux exigences de l’autre, voire naître et croître à mesure que ces contraintes se changent en un asservissement s’accompagnant d’humiliations, de brimades, et, à l’extrême, de sévices susceptibles de provoquer la mort ?

 

C’est la question que posent les huit nouvelles de cet angoissant recueil de Patryck Froissart.

 

 

La thématique du plaisir-souffrir est ici sous-tendue par le mythe de la femme fatale, de la sirène, de la Lorelei qui joue de la fascination qu’elle exerce pour précipiter les bateliers contre les rochers où se fracassera leur esquif.

Pour en savoir plus...

Les bienheureux, Patryck Froissart, Ipagination

18:20 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : patryck froissart, les bienheureux, ipagination | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

26/03/2012

iPagination

Site d'auteurs pour auteurs mettant en commun leur intérêt pour l'écriture, iPagination se présente comme suit:

 

Lisa

J'ai 25 ans mais cela fait dejà bien longtemps que j'écris et que je lis, car pour moi, ce sont deux des choses les plus importantes de ma vie. cela me permet de changer de la souffrance en rêve, de m'évader, comme avec une baguette magique. Ces moments je veux les partager avec le plus de monde possible car il ne faut pas renier le rêve, ni le bonheur qui tiennent parfois à si peu. je diversifie mon écriture depuis peu, ayant troqué la poésie contre des nouvelles et des contes. si vous voulez faire un peu de magie autour d'un verre, venez donc à l'ipapotage !


Jean-Marc

Après une vie bien rangée d'ingénieur dans les télécoms à Paris, j'ai décidé d'y mettre un grain de folie... Je rejoins Ipagination en tant qu'humoriste en herbe et pour y apporter ma connaissance des nouveaux outils de communication... Comme mon pseudo l'indique, je suis en charge des aspects marketing...Au fait... c'est quoi votre besoin ?
J'aime : l'histoire, l'économie, les figurines historiques , la cuisine (en tant que gourmet et Chef amateur), la prestidigitation, le chant, les mots cachés des sens et le sens caché des mots...
Je n'aime pas : le sport, l'opéra.

Léo

J'aime les mots, ceux qui crient les âmes, pansent les blessures, transmettent des états, des histoires et donnent vie à des personnages inoubliables.
J'aime ceux qui les produisent, les polissent, les partagent. Ceux qui gravent leur époque d'un témoignage, d'une empreinte, qui disent à qui voudra bien le lire, que nous avons existé, même imparfaits. 
J'aime les fous d'écriture qui pensent secrètement pouvoir changer le monde s'ils étaient lus de façon planétaire. J'aime les artistes qui aiment à partager leur art, le mettre au service de bien d'autres, pour créer une unité inconnue jusqu'alors.
J'aime ces femmes et ces hommes qui œuvrent à rendre les choses possibles. Au cimetière des mots, j'aimerais me recueillir le sourire aux lèvres sur "utopie", lui déposer ma gerbe de rêves, sans plus aucuns regrets.
C'est pour cette raison que je crois en Ipagination, à ceux plus nombreux chaque jour, qui constituent ce magnifique projet et le font vivre, durablement, pour eux, mais aussi pour d'autres.


JeF

Je me suis reveillé un matin en me disant " tiens ... et si jamais je montais un site pour promouvoir autre chose que l'establishment littéraire, des gens nouveaux, un sang neuf, pour l'amour du partage plus que pour le business ?".
Je compte sur vous toutes et vous tous, et sur notre travail pour démontrer que ce n'était pas une idée totalement barge.
J'aime : Les escargots de Bourgogne, les jardins japonais, le rugby, les bananes flambées, les poèmes de Laforgue, le théâtre de Vian, la compagnie des femmes, Schubert, Beethoven, Nickelback, Evanescence, les maths, la philo, les boutons de manchettes, les whisky irlandais, les contes pour enfants, Nicolas de Stael, les aquarelles de Dürer, les matchs d'improvisation.
Je n'aime pas : Renoncer à un rêve, le manque d'enthousiasme, les sentiments négatifs, le chou fleur en salade, l'incivilité sous toutes ses formes, les pianos mal équilibrés, devoir porter des chaussures, les appartements mal aérés, le manque d'organisation.

15:12 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

29/09/2011

La Mise à Nu: extrait 1

Le maître, indisposé, rentré chez lui avant l’heure, avait surpris son épouse extraordinairement nue, l’espiègle, qui ne l’avait pas entendu revenir, en beau train de batifoler caracoler cabrioler cultorgnoler follement de la cave au grenier avec l'adjoint au maire Innocent Boelaert, en transe, breloques brinquebalantes, qui lui pinçait lui agrouliait lui mordouillait en salivant les fesses bondissantes comme les singes ont usage de le faire à celles des Patagonnes.

 

Vla qu’i queur à perte haleine,

Pour attraper sin minou,

A l' cour, même à l' bass' cuijeine.

Et au guernier, tout partout1

 

Lorsque le mâle régulier, sorti brusquement de la soupente où il s’était un temps dissimulé pour apprécier la situation et se chauffer la bile, eut eu intempestivement interrompu la chevauchoire en chambre de l'échevin échevelé éperonnant l'écervelée qui fort arrutéliant s'était toute offerte au montoir, le barbichu avait précipitamment dissimulé sa courte pointe sous un couvre-lit qui ne lui appartenait pas, et s’était lâchement esquivé par la fenêtre vers la maison voisine, où sa propre (en un sens seulement, car elle était réputée très économe de savon) épouse vertueuse et verruqueuse, portant triple casaque boutonnée jusqu’au collet, avait été fort ébaubie d’abord, terriblement outrée ensuite, de le voir débarquer en cet équipage de marchand de tapis incompatible avec l'édilité.

 

Durant l’orageuse altercation née de la certitude que venaient de lui saillir du front, comme de celui d'Actéon, deux énormes andouillers, le nouveau cornupède avait serré fort fort le col désirable et délicatement potelé de la maîtresse du logis et du voisin.

 

J pélerina longtemps, en sortant de l’école, jusqu’à la rue Dervaux, s’attarda devant les grilles vertes de la maison, aux volets obstinément fermés, de son institueur,2 et scruta, renifla, écarquilla des yeux prêts à tout voir, quêtant dans l’atmosphère étrange qui envahissait la cour avec les queues de rat quelque fantomatique silhouette blanche, gracieuse et nue, jouant à loup ou à colin-maillard avec un diablotin aux pieds fourchus, à la barbichette incivile et aux « rognons qui berloquotent » (expression arthurienne), éléments qu'il assimilerait bientôt aux attribucules de l’Hermès de Praxitèle pensivement observés dans le Petit Larousse d'Arthur cruciverbiste.

 

L’homme avait pouvoir de mort sur soi et sur autrui! La révélation fut brutale, mais J s’en accommoda vite: il n’en perdit pas l’appétit, ce en quoi il ne différa pas de ses congénères.

1 Le voilà qui court à perdre haleine/Pour attraper son minou/Dehors, et dans la petite cuisine/Et au grenier, et tout partout

2 sic

16:39 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

04/09/2011

La Mise à Nu: la critique de Christophe Vallée

Que dire en tournant la page 562 de La Mise à Nu si ce n'est qu'on vient de lire un superbe ouvrage baroque, un fleuve profond de fantaisies musicales ayant la puissance d'une symphonie?

C'est en effet un véritable fleuve palimpseste avec une composition qui rappelle celle de Céline, de Joyce, des premiers Le Clézio, de Géants, ou de La Guerre, avec un art de la citation qui vient toujours en contrepoint par rapport au texte. Les références à la fois à la littérature du Moyen Âge, de la Renaissance, du XIXe siècle, et les clins d'oeil à Diderot, à Froissart bien évidemment, à Lautréamont, au Roman Inachevé d'Aragon et à tant d'autres, entrelacés dans le texte donnent à celui-ci une puissance, une force bien supérieure aux Femmes de Sollers auquel on pourrait le comparer (évidemment à l'avantage de Patryck Froissart puisque Sollers n'a fait que copier les Anglais). Ceci sans compter l'humour, et un travail sur la langue que l'on n'a plus l'habitude de voir depuis bien longtemps. Je suis stupéfait que Patryck Froissart n'ait pas trouvé une maison d'édition «normale», mais ça ne m'étonne pas puisque mon deuxième roman de quelques centaines de pages n'a lui-même pas trouvé preneur... Ce qui fait que j'ai renoncé pour le moment à le publier.

La Mise à Nu est un véritable tableau historique mais en même temps un voyage initiatique à la Michel Leiris avec une construction éclatée dont la structure permet la réunification, un mélange de style narratif classique, de romans américains des années 20, de baroque mais aussi de ce pointillisme qu'on trouve dans le Nouveau Roman et de références à la poésie de nombreux poètes, Aragon, Baillif, Mallarmé... Tout cela s'inscrit dans un tissu métaphorique permettant aux citations de ne pas alourdir le texte. Les références historiques étant pleines d'humour n'obèrent pas ce récit initiatique et donnent à l'ensemble une «fiction de réalité» qui autorise une lecture plurielle du roman en multipliant les points de vue.

Bref! Félicitations pour ce superbe ouvrage : mon édition indique que cet ouvrage a fait l'objet d'une première publication dans mon petit éditeur en 2011 : est-ce déjà la deuxième édition ?

Encore bravo!

Christophe Vallée

Philosophe, romancier

Publications de Christophe Vallée:

- Surface et profondeur (essai philosophique)

- Apparence et réalité (essai philosophique)

- Le Crépuscule de l'Aube (roman)

 

15:25 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

15/07/2011

La Mise à Nu: le commentaire de Toumi10

 

Bienvenue chez le ch’ti! Il n’y a pas que Dany Boon !

 

Avec son livre, Patryck Froissart n’a pas cherché à faciliter la tâche à ses lecteurs. Plutôt, c’est le contraire, il a tout fait (volontairement ou involontairement) pour monter la barre très haut, et pour l’attraper, il faut être armé d’une grande énergie culturelle et pratiquer la gymnastique intellectuelle. Quiconque lira ce bouquin trouvera des lacunes dans son instruction, car on ne peut pas tout savoir. Ceux qui sont modestes, humbles, et simples comme moi, le reconnaitront volontiers, et j'avoue personnellement que j’ai eu du mal à trouver le chemin pour le suivre. Ceux qui croient le contraire, et pensent qu’ils ont acquis assez de connaissances pour être à l’abri, pourront avoir quelques surprises!

Il faudra bien sortir le dictionnaire assez souvent, et même quelquefois il ne servira à rien !

Le talent de cet Erudit est grand et indiscutable, et le lecteur ne va pas tarder à s’en apercevoir dés les premières pages. Personnellement, je n’ai commencé à comprendre l’histoire, la façon, le style et la méthode d’écriture de Froissart qu’à partir de la 70ème page. Il tricote, et il coud avec plusieurs fils à la fois et de couleurs différentes, tout en zigzagant dans tous les sens, mais à l’arrivée, on se trouve avec un magnifique arc-en-ciel de savoir et de culture générale.

Il possède un style tout particulier, faisant chanter le verbe aux passé simple, passé antérieur, et au plus-que-parfait du subjonctif - chose moins simple - mais qui amuserait bien, au présent, notre érudit, et qui pourrait donner quelques idées et des leçons pour le futur.

 

Pendant certains passages du livre, cet intello s’emballe par moment comme un cheval fougueux, déchaîné, bouillant, plein de verve, et tant qu’il n’a pas aligné au moins dix ou quinze synonymes successifs d’un verbe, d’un adjectif qualificatif pour exprimer une idée qui lui chatouille les méninges et les neurones, il ne passe pas à la phrase suivante.

 

La poésie et la prose, à petite ou à grande dose, se mêlent à tout instant, plaidant toutes les causes.

 

On ne peut pas ne pas se rendre compte de son génie d’écrivain et de poète, et de son amour pour tout genre de poésie, écrite ou chantée par des grands comme Brel, Brassens, Ferré, et beaucoup d’autres de culture française ou étrangère, car ceci est flagrant tout le long du bouquin.

 

« La mise à nu » porte bien son nom et dans les deux sens : propre et figuré. Propre du moment que l’auteur présente des scènes de tendresse où J, le héros se trouve plus d’une fois en face de belles créatures en tenue d’Adam. Figuré, car Patryck Froissart ressuscite des histoires qui certainement reflètent des souvenirs vécus dans sa région du Nord de la France, connue jadis pour ses houillères et ses Corons, où travaillaient et habitaient les «  gueules noires » à qui Emile Zola a rendu hommage dans son livre : Germinal, des souvenirs de la vie quotidienne, bien détaillés, de l’époque : le grand froid d’hiver, la grand-mère préparant sa marmite pendant que les enfants jettent des écorces d’orange dans le « kanoun », la vie dure des parents, et tout cela m’a fait penser à notre propre enfance à Béni Yazgha, à cette vie que nous avons racontée dans les premières pages de notre forum.

 

La période choisie par Patryck Froissart dans son livre se situe entre 1947, date de naissance de J, personnage principal du livre, et sa majorité en 1968, car à l’époque la majorité était à 21 ans. J a été bercé dans une famille communiste (à l’ancienne), bon élève, séducteur, (un vrai casanova), pourvu d'une libido bien développée depuis son jeune âge, s’intéressant à la lecture, à la philo et à la politique, puis est devenu un insoumis.

J’ai beaucoup apprécié ce bouillon de culture ; dés le départ Patryck Froissart a bien traité le problème du racisme qui ravage la société Française depuis les années trente ! Il a évoqué la plupart des événement qui ont marqué cette époque, sans jamais citer la date de l’année correspondante. Je pense que l’auteur l’a fait sciemment, pour tester nos mémoires.

Il a parlé d’hommes politiques, de chanteurs, de vedettes, d’ écrivains, de poètes, de l’indépendance de tel ou tel pays, ou de l’invasion d’autres, de la guerre froide, de l’assassinat et de l’enlèvement des leaders politiques comme Martin Luther King et Ben Barka …etc , et chaque événement a été traité d’une seule phrase, et casé au milieu d’une histoire.

 

Quant aux amateurs de Langues étrangères, l'auteur ne les a pas oubliés non plus, car cette lecture est garnie d’Anglais, l’Allemand, de latin et de Ch’ti (dialecte du Nord), ce qui m’a fait penser d’ailleurs, à nous, lorsque nous parlons «  Yazghi » dans notre forum.

 

Le livre ne manque pas de scènes de plaisir et de tendresse dans ce monde de brutes ; même si certaines sont un peu «osées », j’ai beaucoup aimé le style, la description fine et agréable, d’autant que les termes employés sont pleins d’humour et de grâce, et les lecteurtrices ne peuvent que se régaler. Jamais de vulgarité. Il faut de tout pour construire un personnage, d’autant que la liberté sexuelle était une revendication de la jeunesse Française des années 60 !

 

Bravo à Patryck Froissart : vraiment c’est un livre à lire et à relire, même si au départ, on se demande si on aura le courage de continuer la lecture. C’est un défi à relever !

Encore BRAVO !

 

Je vais vous transcrire quelques passages choisis du livre, et j’espère que ce choix vous plaira. Juste pour vous donner une très petite idée sur l’ouvrage.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

J entraperçut, ce lisant, sans en posséder encore le foisonnant lexique, le penchant atavique de son espèce pour l’ostracisme et la xénophobie. Il apprendrait plus tard la définition stigmatique du horsain, la mise à l’index, l’intolérance, le préjugé, le traitement inégalitaire, le présupposé, l’animosité du coq de bassecour englué dans son monceau de fumier à l’encontre du libre migrateur de barbarie. Il s'est résigné en fin de compte à constater l’universalité de la haine de l’homme pour l’homme.

---------------------------------------------------------------------------

Au plus feuillu du hallier ma daine, digue dondaine, en sa main pèsera pressera prisera pistonnera mes daintiers dilatés et puis me pamprera, turlupine, le thyrse. Nous batifolerons, muserons, nous mucherons, détalerons, nous levrauderons,...

 

J s’assit à sa place et plongea, tête baissée, comme un nageur qui fuit la touffeur et l’agitation de la plage, sans prêter attention à Arthur qui, jars jargonnant, jabot pigeonnant, ergot saillant, exerçait son art de la pariade sur les dodues gallinacées galloises dont les gloussements anglois s’estompèrent derrière le paravent que le roman tissa.

 

Dans la foulée, la débandeuse, redéboulant au corridor, avait sauté sur son consort, qui, sans faire son matamore, conceptacles flasquant dehors, pleurnichotant de tout son corps, avait tenté de fuir son sort, le dos penaud et le col tors, et, tout en le traitant de porc, lui avait envoyé très fort, la belle Angèle en rit encore, son doux genou dans les décors.

 

Quand J croisa Françoise, elle le toisa, narquoise. Il souhaita que l’Aultoise n’eût pas effacé l’ardoise et qu’elle feignît, sournoise, de ne plus lui vouloir noise. Alors d’une amicale phrase, elle l’eût mené, matoise, en l’embuscade grivoise de sa compagnie cauxoise pour un autre soir d’extase.

 

J y fut dorloté mignoté appouchenné adulé baisé adolisé talqué amicloté pouponné bradé ludiquement délangé par ses tantes, les six sœurs d’Arthur qui l’agazouliaient et lui faisaient bébelle à l’envi.

 

 

 

 

 

 

 

 

19:14 Écrit par Patryck Froissart dans Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |

31/05/2011

Mon lexique chti dans La Mise à Nu

 

Lexique des parlers de ch'coin-là

Mots et expressions utilisés dans le roman

La Mise à Nu

 

 

 

Abanner (s'): s'abandonner, se laisser aller, se prostituer

Abéqui: bouche bée (bec ouvert)

Abille, abile : vite, dépêche-toi, dépêchez-vous !

Abusieux: séducteur

Acali : plein de cals

Acater : acheter

Achitoter (s'): se parer avec affectation

Accorchu, écourcheux : tablier

Accourché : raccourci

Acoitir (s'): se tapir

Acruir : mouiller

Affiert : adroit, habile

Affique: épingle

Aflatter : caresser, câliner

Affuter (s'): se débrouiller

Affutiaux : petits ornements ; parties naturelles de l’homme

Afolure: contusion, blessure

Agache : pie

Agaïant: salamandre

Agarchonner (s'): fréquenter les garçons

Agazoulier un enfant: le pousser à babiller

Agligner (s'): s'agenouiller

Agobiles: objets qui n'ont ni usage ni valeur

Agneuse: acariâtre

Agriner(s’) : devenir mauvais, en parlant du temps

Agripard : patron avare

Agroulier : griffer, égratigner

Agroyer: agripper

Aheuré : dont les horaires sont strictement réglés

Ahoquer : accrocher, faire un accroc

Aïon : échoppe non couverte

Ajouque : jeune effrontée

Ajouquer (s’) : s’accroupir

Alboidier : insulter, injurier violemment

Albran : voyou, vaurien

Allourder: séduire

Amelle : grosse armoire

Amicloter : langer, dorloter, pouponner

Amitieux: affectueux

Anaine : chenille

Ancher : respirer mal, avoir le souffle court

Antipane: voile, rideau qui habille l'autel

Anusse: médaille pieuse qu'on porte au cou

Aplaidier: vanter les qualités de ses marchandises

Apotager: salir, abîmer

Applommé : épuisé, accablé de fatigue

Arambiles : vieilles choses sans valeur

Arménaches : gravats, décombres

Arbotter (s’) : se rhabiller

Arbraquette : binette

Arche-noé: salle de cabaret

Archelles : baguettes de saule, ou d’osier

Archiner (substantif) : goûter (substantif)

Archiner : manger son goûter

Arlander: lambiner, s'attarder

Arlaque : enfant bruyant, tapageur

Arlicotter: secouer, branler, agiter

Arlocher : secouer, branler, agiter

Armontière : début d’après-midi, moment où on reprend le travail après le dîner

Arnitoiles : toiles d’araignées

Arnu : orage

Arpassure : café de deuxième ou troisième passage

Arpillant: cupide, âpre au gain

Arsaquache ou rassaquache : ce qu’on retire de la soupe pour une préparation à part

Arsaquer : retirer

Arsarcir : raccommoder

Arsoule : ivrogne

Artau: grand repas

Artoils : orteils

Arvoyure(à l’) : au revoir

Arwétier : regarder

Atapir (s'): se cacher, se tapir

Atargète: cabaret où on s'attarde

Attriau, atériau: gorge, poitrine

Aveule : aveugle

Avitin: legs, héritage

Babeluttes :bonbons tendres au goût de caramel et de cannelle.

Babotte : petite lucarne de pignon

Bacatiau: voir basse-campe

Badine(à l’) : bras dessus, bras dessous

Badoulette : femme qui a beaucoup d’embonpoint

Bafiousse : baveuse

Bager: embrasser

Baiou: qui regarde bouche bée, autant avec les yeux qu'avec la bouche

Baisse : baiser de salutation sur la joue (il convient d’en échanger quatre dans le Nord)

Balon: bonbon commun

Balouffes : grosses joues, bajoues

Baquetée:os et déchets de viande que le boucher vend à bas prix

Baraquins : forains, gens du voyage, habitants d’une caravane

Barlicot: sexe masculin

Barou : tombereau

Barziner : bruiner

Basse-campe : cabinet, lieu d’aisances

Basse-danse : jeu amoureux

Batinse : poutre

Baudelée: charge que porte un baudet

Baudesse: féminin de baudet

Béfeler : baver

Bébelle: (faire bébelle): caresser le visage d'un enfant en disant « fais belle » ou « fais bébelle » pour le faire sourire.

Béber: sein

Bénache : heureux, content

Berdéler : marmonner

Berdouille : boue du Nord

Berlaffe : claque, gifle

Berlière: lambeau d'étoffe – à berlières: en lambeaux

Berlinque : fille facile

Berloquer : baller, balancer

Berquinné: contrefait, qui a les jambes tournées

Bertonner : rouspéter

Bèrziner : se remuer

Beubeux : frères de la Miséricorde qui consolaient et encourageaient les suppliciés

Beuter : regarder sans être vu

Biblot : sexe masculin

Biecquebos : pivert

Biéquer: se dresser naturellement, bander

Bigorgner : regarder en louchant

Bilonbaines : testicules

Bilteux : joueur, passionné des jeux de hasard

Binuber : se marier en secondes noces

Birlongeoire : balançoire

Bisbisse : conflit

Biscaïen : grosse bille en fer

Bistoque : cadeau, récompense

Bistouille : café très chaud auquel on a ajouté une dose d’alcool de genièvre

Blache : pâle, blafard, blême

Blandir: flatter, caresser (ancien français)

Blèfer: baver (de plaisir, de gourmandise)

Bleusse: histoire sans fondement, carabistoule

Bofe : cave

Bondi : pli fait au bas d’un vêtement pour le raccourcir

Boquet : écureuil

Borègne : habitant du Borinage

Boreine : pipe grossière

Boudaine : nombril

Boudinette, boutinette : ventre, nombril

Bouleusse : grande bassine à lessive, qui servait aussi pour le bain du samedi soir

Bourlotte, ou bourbotte : jeune fille grasse

Bouriauder: torturer

Bouserer: couvrir de bouse

Bowète : galerie, trou, boyau de mine

Bradé : gâté, dorloté

Brain : merde

Brayette: braguette

Brayou, brayousse : pleureur, pleureuse

Brèle : bon, bonne à rien

Briquet : désigne deux tranches de pain collées l’une sur l’autre et fourrées de divers composants. Terme beaucoup plus beau que l’horrible anglicisme « sandwich »...

Brissaudage, brissodage : gaspillage - Brissoder : gaspiller, perdre – Brissodeux, brissodeuse

Broquer :beugler

Broudier : derrière, cul

Brousé : sale, sali

Buot: buisson

Buresse: lessiveuse, laveuse

Burne: excroissance, nodosité sur les branches d'un arbre

Busette: bec de bouilloire, ou de cafetière

Busier : penser, réfléchir, méditer

Caberdouche: cabaret louche

Cachaloques : terme chti pour désigner des collecteurs de vieux chiffons

Cache : chasse

Cachifs : chassies matinales

Cado : chaise pour bébés

Cafotin: partie naturelle de la femme

Cahuler: criailler

Calauder: bavarder, caqueter

Calo : bille

Camanette: cancanière

Camoufliache: restes de viandes qu'on fricasse

Camousser : moisir

Campe : pétard – camper : exploser

Campernouille: salope, putain

Camuche : niche à chien

Candroule: chandelle

Cantiaux : fesses

Capageoire: femme dépensière

Carabistoules : histoires à dormir debout, fadaises, mensonges

Carée: grande quantité

Carmène: viande de basse qualité

Carnasse: cartable

Carrette : charrette, voiture, automobile

Cartoufles : pommes de terre

Catibés :mûres (baies)

Catimurons: baies du roncier

Catoulles : chatouilles

Caudron: renoncule

Caufourer:s'échauffer, fermenter, démanger

Cazéye : asticot, larve servant d’appât pour la pêche

Chanonesse : débauchée

Chenique : alcool fort

Chicklet : chewing-gum

Chiler: siffler (vapeur)

Chine: grimace

Chirloute : mauvais café

Choler: bousculer

Cholette : boule en bois

Chouiner: fesser

Chuchette : boire sin jus al chuchette : boire son café à petites gorgées en laissant fondre le morceau de sucre le plus lentement possible sur la langue. C’est un art difficile.

Cinsier : fermier

Claquart: pétard

Codin : jeune coq

Comodieux: riche

Convers: retraite, abri. Commerce amoureux (ancien français)

Cotron : cotillon, jupe

Cotronner : avoir une relation charnelle avec une femme

Cougnolles ou coquiles : brioches traditionnelles de la Saint Nicolas ou de Noël

Coule : couille

Coulonneux : terme chti désignant un éleveur de pigeons voyageurs à concours

Counette : sexe de la femme

Courtil : jardin

Coyette (être à s’): être bien

Crane : beau, bien arrangé, bien habillé

Crape : salissure; femme malpropre

Crapé : sale, terreux, crasseux

Craque: mensonge

Cras-nez : morveux

Cron, cronque : contrefait, contrefaite

Croupette (à) : accroupi

Cru, crute : mouillé(e)

Cruauder : arracher les cruaux, les mauvaises herbes ; sarcler

Cufarte : grosse femme paresseuse qui aime s’avachir au coin du feu

Cul païelle (à): à la gredindelle

Cutourniaux :culbutes, pirouettes

Dache, dachette : clou

Dal : cochon, verrat

Dallache : désordre – Queu dallache ! Quel désordre ! Quel gâchis !

Débauché: attristé, malheureux

Décafoter : fouiller, gratter

Décampe: étage

Décarocher : raconter n’importe quoi, délirer

Déconcané : décontenancé

Défiquier: décolleter, découvrir la gorge

Déflinquée : maigre

Défunquer : mourir

Dégavarlé : qui a la poitrine découverte

Déglaminter (se) : se lamenter

Dégrivaler: dégringoler

Déguène: allure, comportement

Dékerquer: décharger

Délaque(cha quéiot al) : il pleuvait des trombes

Déloufer : vomir

Démaflié: mal en point, en particulier un lendemain de fête trop arrosée

Démandibuler : casser la mâchoire

Démaquache: vomissure

Démousquinage: démolition, destruction

Dénorter : changer d’avis

Desbotter (se) : se déshabiller

Desgoncé: déçu, désappointé

Destriver : nier

Détricher: séparer, trier

Dévérinner (se) : se déhancher, comme si on est monté sur un vérin

Dévirouler: dégringoler

Déwanner : sortir qqch d’un orifice étroit, dégainer

Djèter: bourgeonner

Drache : pluie

Dringuelle : pourboire, étrenne

Drisse : diarrhée

Droule : femme de mauvaise vie

Droulion : servante sale, souillon

Ducasse : fête foraine communale annuelle

Eauffe (ou auffe, hauffe, wauffe): gaufre

Ebeulé : ahuri

Escafiotte: cosse des pois, fèves, haricots...

Ecafure : pourboire – Voir aussi dringuelle

Echuché d’Bermerain : avare

Eclette : éclat d’ail

Eclites : éclairs

Ecloi: urine

Ecour : entrecuisse

Ehancé : hors d’haleine, essoufflé

Ehure, hayure ou haïure: haie

Emberdouiller, imberdouller : couvrir de boue, de berdouille

Embroquer (s'): s'endormir

Enfunquer : empuantir, s’agissant particulièrement de fumées

Erloqueter: wassinguer

Ennoeiller: regarder une chose avec l'envie de se l'approprier

Ensacquer: mettre en un sac

Epardre: répandre, épandre

Epautrer : écraser, aplatir

Epoquer: acculer contre un mur

Epoufer (s'): s'étouffer (de rire)

Equette : copeau

Escafoter : gratter, tisonner, tripoter

Escamiau: partie surélevée d'une grange

Esclachoire: lanière

Espiture : éclaboussure

Esquinté : fatigué, fourbu

Estabrique: partie naturelle de la femme

Estoquer(s’) : s’étrangler, s’étouffer

Etole, étolette : petite construction annexe, en jardin ou attenante au corps de logis, débarras, pièce à charbon. Pouvait être l’abri nocturne d’une chèvre, ou d’un mouton

Fache : couche, lange

Fafiéler : bredouiller, en bavant ; parler avec difficulté

Farcé : en retard, pour ne s’être pas réveillé à l’heure

Fiche: suppositoire

Fième: mucosité

Flatte : bouse de vache

Fonc, foque, foncques : seulement, rien que…

Fouan : taupe

Fricadelles : boulettes frites de pain (trempé dans le lait et la bière) et de hachis de bœuf et de porc

Frimaire : homme grand et maigre au caractère flegmatique

Frioler: frémir (eau sur le point de bouillir)

Fronchiner: tortiller

Froucheler: tripoter, peloter (une femme)

Fucheau : putois

Gadroulier: toucher, caresser

Gadrouliète: mijaurée, précieuse

Gaïette, ou gaillette : morceau de minerai de houille, qui se ramassait sur les terrils

Gailler, gaille: noyer, noix

Gaiole : cage

Galatasse : cabinet de verdure

Gardin: jardin

Gaudinette: jeune fille vive, qui aime le plaisir

Glaine : poule

Godain: braises sous la cendre

Gogue: noix

Grisir : devenir gris

Groéte : petite fille méchante, qui se conduit comme une furie

Grognou, grognousse : grognon, pleurnichard, pleurnicharde

Grolle : espèce de corneille qui a un cri fort désagréable

Gruger : avoir froid

Guernoter: grelotter

Guerziller: grelotter

Guerzin: grésil, petite grêle

Gueulette : petite bouche

Guife : figure, visage

Guignette: œillade

Guiler: avoir peur, fuir le combat

Guince : cuite, ivresse – Queune guince ! Quelle cuite !

Guinse (faire el) : faire la noce

Halau : saule

Hogéneries : violences sexuelles contre femme

Hoguiner: se livrer à des hogéneries

Huche : porte, huis – Va-t-in à l’huche : sors d’ici ! Prends la porte !

Huchelet: petite porte qui s'ouvre dans une plus grande

Hurion: hanneton

Imberner: enduire

Infliquer(s’) : se faufiler

Infuter: enfoncer

Ingrinquer (s’) : se coincer

Inquenne: échine

Inraquer : embourber

Inrasasiape : insatiable

Joquer : s'arrêter, stopper

Laitison : pissenlit blanchi dans une taupinière

Lamplumu : compote de pommes repassée au four

Langreux, langreuse : squelettique

Leu : loup

Libouli : sorte de crème pâtissière

Louchet : bêche rectangulaire

Louppe : lèvre – Faire s’louppe : faire la grosse lèvre, bouder

Loute, biloute, louloute : termes pour désigner le sexe masculin; apostrophes affectueuses : viens chi, m’loute : viens ici, mon enfant…

Lumechon : limace

Machuqué : abîmé, piqué

Maclotes : grumeaux

Magonion : soufflet, gifle, claque

Maguet : bouc

Malo : taon

Malotter : disputer, corriger

Mangoniser:donner bonne apparence à ses marchandises

Manoque : panier dans lequel on fait nicher les pigeons

Manoqueux : paresseux, pédant

Mappe : bille

Maquée: fromage blanc

Marale : gamin sans expérience

Margnoufe : coup

Marie-madou : femme obèse

Marmouser: marmonner

Marouner: courir les filles (ou les garçons)

Matte : fatiguée

Mayète : menu bois pour allumer le poêle

Méquène : servante; jeune fille

Michorelle : pince-oreille, forficule

Miler : guetter, épier

Miroulle : richard

Misseron : moineau

Miue ! Mange ! du verbe mier, manger

Mofler: recaler (à un examen)

Molettes (faire des): faire des manières

Mordreux : méchant, prêt à mordre

Mouflu: synonyme de auflu

Moulon : asticot

Mouser : faire la moue

Moussoile : belette

Moute-li : montre-lui

Mouter : traire

Mouviar : merle

Muchette : cache-cache – se mucher : se cacher

Muterne : motte de terre couvrant une taupinière

Nactieux : qui fait le difficile, le dégoûté

Naquer : renifler, humer – Substantif : naque : malpropre

Naquetout : mêle-tout

Nasse : morve

Négresse : poêle à charbon

Niflette : nez qui coule

Nique doule : couillon

Noirglache: verglas

Noncalieux: paresseux

Nonuches : choses sans valeur

Noulle : nouille

Osielle: femme qui n'a pas très bonne presse

Ossiaux : os

Pallée : pelletée

Panchelot : ventru, pansu

Pane: tuile

Patacons :rondelles frites de pommes de terre

Paterliqueux: dévot qui perd son temps à prier

Paterliquier: réciter (des prières)

Patiau : 1- boue 2- emmerdement – Queu patiau ! Quel ennui, quelle merde !

Patriquer: patauger

Peineux: honteux

Pennetières, peimes-tierre, pétotes : pommes de terre

Péoule : coureuse

Pépette : derrière, cucul (enfantin)

Perchèle : bleuet, barbeau

Pertéloir: anus

Perziais : nom rouchi de Préseau (près de Valenciennes)

Pétote : pomme de terre

Pétrole: conte, mensonge

Pévèle: pâture

Piessinte : petit sentier

Pipioter: piailler comme un oisillon

Pis : puis

Pleumer: éplucher

Plousse: coureuse

Pluquer: manger lentement, à petites bouchées, sans appétit

Polir: repasser (le linge)

Polissage: action de polir (cf ci-dessus)

Poquettes volantes : varicelle

Pourcheau de mur : cloporte

Pourrisse: féminin chti de pourri

Praute: blague

Prone ( avoir s’) : être soûl

Prones : prunes

Pureler : épandre sur un jardin le contenu de la fosse d’aisances

Purière : fosse à purin

Quéière : chaise

Quéïr : tomber, choir

Quénèque : bille

Querpillon : trottoir

Querre : chercher

Quervé (être): être soûl

Queuette (faire) : faire l’école buissonnière

Queule : chiendent

Queveau d'l'apocalisse: le cheval de l'Apocalypse (femme grande et maigre)

Quier : chier

Racoufter (se) : se rhabiller

Rafantir: retomber en enfance

Ragrigner (se): se ratatiner

Ramoncheler (se) : se recroqueviller

Randouiller : frapper fort

Rapiat : avare, grippe-sou

Raquion : crachat

Rasiner : racler un plat, une casserole..., y ramasser ce qui y reste, avec un morceau de pain, par exemple.

Raton : gifle

Ratons : crêpes

Rébulé : son de blé

Reculot : dernier-né d’une fratrie

Réhu : fatigué

Renculoter : pousser, acculer dans un coin

Répamer, rispamer : rincer

Rhabillures : habits neufs

Rigaudaine : rossée

Rigodée : averse abondante

Rimée : gelée blanche

Rinflinquer : répliquer vertement

Robiner : glaner

Roïette : petit sillon

Romatiques : rhumatismes

Roupieux: honteux

Rouselant: rougissant, rouge de bonne santé

Ruque: motte

Russes (avoir des): avoir des difficultés, des problèmes

S’agriner : devenir mauvais, en parlant du temps

Saint Quertophe: saint Christophe

Saisissure: frayeur vive

Saquer : tirer, prendre – Expression : « Saque d’dins, ch’est du bège » : Sers-toi, prends-en, c’est du belge (ce n’est pas cher, c’est du produit de contrebande)

Sauret d’étalache : personne très maigre

Sauret : hareng saur

Sécral : personne très maigre

Seille, seilleau : seau

Souglou  ou seglou : hoquet

Sourite: souris

Taïon : bisaïeul

Tape-daches : pied de cordonnier

Taques d’antile : taches de rousseur

Taudion : logement étroit et sale

Tchier : chier

Tertousses : tous

Tianbernant (daller in) : marcher les jambes écartées, comme si on a quelque chose qui pèse dans la culotte

Tignon : chiendent

Tioire: femme ayant la mine pâle

Tiot, tiotte : petit, petite

Tiot bite: s'emploie pour apostropher un jeune garçon à qui on veut signifier qu'il n'est encore qu'un enfant

Tirlibibis : jeux de hasard dans les ducasses

Torsélion: trognon

Tortiner : perdre du temps, traîner

Tototes : seins – Synonyme : gougouttes

Toubac: tabac

Toudis : toujours

Tourbisions: vertige

Tourpiner: mijoter, comploter

Toutoule : fofolle

Toutoute: chienne de compagnie

Tranenne : luzerne

Trottement: tout de suite, vite

Troule : femme de mauvaise vie

Troussepète: fillette dont le jupon est retroussé à l'arrière, pour éviter qu'il se salisse

Truches : pommes de terre

Truiette : petite cochonne

Tubin : petit seau

Tuter : sucer

Vingt diousses : vingt dieux (juron)

Vir (verbe) : voir

Vitrot: grand-mère vitrot (dont on attend la mort et l'héritage)

Warlouque : qui regarde de travers (au propre et au figuré)

Wandroule : coureuse, prostituée

Wiche : biloute

Yard: liard, sou

Yoïche : visqueux

Yoyotte : ingénue

Zièpe: savon mou

 

17:21 Écrit par Patryck Froissart dans Chti, Mes ouvrages publiés | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | | |  Imprimer | Pin it! |